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Journée Internationale de la Santé

31 Mar 15:00 par Prodie Santé: Tout doit changer

Cette année, la journée mondiale de la santé souhaite mettre en avant la nécessité d’un monde plus juste et en meilleure santé.

En février dernier, Aruká le dernier homme de la communauté des Jumas en Amazonie Brésilienne est mort du COVID-19. Ici les hôpitaux se font rares, beaucoup de communautés isolées et vulnérables ont dû faire face à la pandémie, seules. Dans ce contexte, la maladie a fait des ravages parmi les peuples indigènes.

En Europe, nous avons tous pu lire ou voir sur nos écrans depuis le début de la pandémie des médecins contraints de choisir les patients à réanimer. De Londres à Lodi, en Italie, nous avons assisté les yeux écarquillés au triste ballet du personnel de santé se relayant jusqu’à l’épuisement dans des hôpitaux submergés de malades. Heureusement, en dehors de ces situations extrêmes, fortement médiatisées, les praticiens n’ont pas à faire ce choix cornélien quotidiennement. Néanmoins, établir des priorités entre les patients est une nécessité dans n’importe quel service d’urgences. Au-delà de l’évidente prise en compte de critères complexes et intriqués (niveau de sévérité, de complications, douleur), certaines données qui nous différencient doivent être considérées, comme celles en rapport avec l’existence d’éventuelles pathologies.

La pandémie actuelle nous rappelle que les questions d’égalité en matière de santé ne sont pas uniquement entre les mains du corps médical. Nous n’avons pas tous accès aux soins et aux vaccins de la même manière et lorsque nous bénéficions d’une prise en charge médicale, nous ne sommes pas égaux face à la maladie. En ce sens le COVID-19 fonctionne comme un révélateur de nos fragilités sociales.

Pour Hannah Arendt (politologue, philosophe et journaliste allemande), l’égalité n’est pas une évidence, mais plutôt une construction sociale que nous devons mettre en pratique. Il n’existe pas de consensus sur le sujet, pourtant la question des inégalités caracole toujours en tête de nos principales préoccupations. Un monde plus juste est-ce un endroit utopique exempt de disparités ? Nous sommes conscients que les inégalités sociales présentent un caractère systémique conduisant à une accumulation de handicaps ou, au contraire, d’avantages et de privilèges, qui englobent toutes les dimensions de la vie. L’affection étant multifactorielle, la cure doit être transversale et collective. Ce que la pandémie a également mis en évidence c’est que les pays ne peuvent gérer seuls les défis auxquels ils font face. Aussi, pour le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, il est devenu impératif de « construire un multilatéralisme en réseau, fondé sur des liens et une coopération solide entre les organisations internationales et régionales, les institutions financières internationales et autres alliances et institutions mondiales capables d’impulser de nouvelles dynamiques au service de la satisfaction des besoins humains, sociaux, démocratiques et de la transition écologique ».

La lutte pour un monde plus juste est une bataille que nous devons livrer ensemble et les entreprises ont également un rôle important à jouer dans ce changement. L’Organisation internationale du Travail (OIT) a d’ailleurs formulé la définition suivante de la notion de responsabilité sociale des entreprises (RSE) : « la RSE traduit la façon dont les entreprises prennent en considération les effets de leurs activités sur la société et affirment leurs principes et leurs valeurs tant dans l’application de leurs méthodes et procédés internes que dans leur relation avec d’autres acteurs ».

S’engager de manière efficace et pérenne dans le secteur privé, pour le bien commun, peut sembler une tâche abstraite. Chez Prodie Santé nous avons choisi de nous mobiliser dans un cadre multilatéral, global et durable. Nous adhérons au Pacte Mondial des Nations Unies et défendons avec détermination les Objectifs de Développement Durable (ODD). L’adoption d’un cadre établi et mondialement reconnu pour l’élaboration, la mise en œuvre et la connaissance publique de politiques et pratiques environnementales, sociales et de gouvernance nous offre la possibilité d’élaborer à notre échelle des solutions et des stratégies concrètes face aux défis collectifs afin de donner un sens à nos actions.

Un des ODD auquel nous accordons le plus d’importance étant donné la nature de nos activités est celui de l’accès à la santé et au bien-être. À travers nos actions philanthropiques, nos solutions innovantes pour lutter contre la pandémie ou l’intégration dans nos projets de solution low-tech, nous nous efforçons de participer à une approche qui ne soit pas uniquement mue par des intérêts économiques. Nous sommes conscients qu’il n’existe pas de solution miracle pour créer un monde plus juste et plus inclusif, mais nous souhaitons néanmoins répondre à un appel universel au combat pour l’avenir de notre planète.

Il reste à présent moins de dix ans avant l’échéance 2030 en vue d’atteindre les ODD. Nous avons tous conscience que c’est une mission difficile, collective et qui doit être réalisée à travers des engagements pris à l’échelle mondiale et à l’échelle individuelle. Un changement n’est possible qu’à travers l’action conjointe qui doit venir de toutes parts et exister à différentes échelles. En 1972, Lorenz, le scientifique américain, publie un article scientifique au titre saugrenu : «  »Prévisibilité, le battement d’aile d’un papillon au Mexique peut-il provoquer une tornade au Texas ? » Cette publication est restée célèbre sous le nom d’effet papillon » et avance l’idée qu’une quantité immense de petites choses peuvent être responsable d’une modification importante dans le futur. C’est peut-être pour cette raison que cette découverte est si populaire, car elle donne l’espoir à chacun d’entre nous de pouvoir jouer un rôle important dans le futur de notre planète.